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Vivement l'Ecole!

De décibel en décibel, comment le bruit gêne-t-il les enfants en classe ?

9 Juin 2021 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Education

EXTRAIT

La réduction du bruit extérieur entre mars et mai 2020 a été l’une des rares conséquences positives du premier confinement. Depuis, la vie reprend progressivement, et les niveaux de bruit augmentent à nouveau.

Les enfants constituent une tranche de la population dont la santé (mentale et physique) est vulnérable à la présence de bruit de fond. Omniprésent, le bruit entraîne une augmentation de la réponse physiologique au stress, une légère augmentation de la pression sanguine, et de l’irritabilité, entre autres.

Dans de nombreux pays, les agences de régulation sanitaire en prennent progressivement conscience, et recommandent de réduire le bruit dans certains bâtiments sensibles, tels que les écoles.

Selon les organismes, les recommandations varient, mais se rejoignent sur deux chiffres.

Le bruit de fond dans une classe inoccupée ne devrait pas dépasser 35 dB, ce qui correspond à l’intensité d’un chuchotement. Pendant des activités d’apprentissage, il ne devrait pas dépasser 50 dB, l’intensité d’une pluie dense.

Cependant, les mesures acoustiques indiquent une tout autre réalité. Les niveaux sonores dans les écoles sont constamment, et parfois largement, au-dessus des recommandations, avec des conséquences délétères pour le parcours scolaire des enfants.

Mille et un bruits de fond

Dans une école, les voix des enseignants et des enseignantes, la cloche de la récréation ou les discussions animées du réfectoire sont autant d’objets sonores qui émettent des ondes acoustiques qui se propagent dans l’air.

Tous ces sons arrivent ensemble, « mélangés » à l’oreille. Là, des cellules spécialisées transforment l’information acoustique en impulsions électriques. Ces impulsions remontent le long des voies auditives jusqu’au cortex, qui effectue le tri entre les sons pertinents et le bruit de fond. Ce phénomène est connu sous le terme d’analyse de la scène auditive.

La capacité à percevoir la parole dans une salle de classe bruyante repose donc sur le bon fonctionnement des oreilles, certes, mais aussi sur la capacité cognitive à sélectionner le signal de parole pertinent, tout en ignorant le bruit de fond. Ce qui peut sembler anodin pour de jeunes adultes normo-entendants est en réalité beaucoup plus difficile pour les enfants.

(...)

Axelle Calcus, assistant lecturer, Université libre de Bruxelles

Suite et fin à lire en cliquant ci-dessous

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