Coup de coeur... Paul Celan...
Celui qui nous comptait les heures
compte encore.
Que peut-il bien compter, dis ?
Il compte, compte.
Il ne fera pas plus frais,
ni plus nuit,
ni plus humide.
Seul ce qui nous a aidés à guetter :
guette maintenant
pour soi.
__________________
D’une clé qui change,
tu ouvres la maison où
tournoie la neige des choses tues.
Au gré du sang qui sourd
de ton oreille ou ton œil ou ta bouche,
ta clé change.
Ta clé change, le mot change,
qui peut partager la course des flocons.
Au gré du vent qui te repousse
La neige se roule autour du mot.
__________________
Ce n'est plus
cette
pesanteur parfois
plongée dans l'heure
avec toi. C'en est
une autre.
C'est le poids retenant le vide
qui avec
toi irait.
Il n'a, comme toi, pas de nom. Peut-être
êtes vous la même chose. Peut-être
me donneras-tu aussi un jour ce
nom.
_____________________
Odeurs d'automne, muettes. La
fleur-étoile, non brisée, passa
entre lieu natal et abîme à travers
ta mémoire.
Une perditude étrangère
avait pris corps, tu avais
failli
vivre.
/https%3A%2F%2Fcdn.radiofrance.fr%2Fs3%2Fcruiser-production%2F2021%2F01%2F111c5479-0fd5-446e-a551-4da879b1713e%2F838_18f268b0a9c514b94a6c4185726c321d.jpg)
Comment lire ou qu'est-ce que lire Paul Celan à l' occasion du centenaire de sa naissance, cinquante ans après la disparition du poète de langue allemande. Eloge du déchiffrement avec... Bertra...
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-poetes/constance-de-paul-celan