Education - Petit "catalogue" d'idées simples... Par Christophe Chartreux
- En près d’un siècle, la « révolution pédagogique », soi-disant responsable de TOUS les maux de l’école, n’a pas eu lieu ! Au contraire, l’Ecole reste prisonnière de son Histoire.
- Les « adorateurs » d’un age d’or de l’Education Nationale se trompent et nous trompent !
- Morale et Justice ne sont ni de droite ni de gauche ; elles appartiennent à la nation, en sont l'émanation ! Ce que l’on en fait, en revanche, est soit de droite, soit de gauche, c’est certain ! (A l'heure actuelle, incontestablement de droite)
- Des réformes nombreuses ont voulu transformer l’école ; bien peu ont été effectivement appliquées. Aucune, de fond ni d’importance, ne l’a été sur des durées excédant 5 ans. Quel dommage, au passage de n'avoir pu poursuivre et amplifier celle entamée entre 2012 et 2017.
- L’Ecole?… Ca n’existe pas ! Elle n’est que DIFFÉRENCES !
- L’école garde des règles de vie et des pratiques pédagogiques héritées du siècle dernier. L’échec scolaire a bon dos ! Il résume tout et n’explique rien !
- Toute classe est une classe hétérogène.
- L’hétérogénéité réduit extrêmement peu le niveau de l’élite en augmentant bien plus le niveau des plus faibles.
- La constitution de classes homogènes a des effets préjudiciables sur le plan socio affectif, et ceci pour les élèves placés dans les groupes les plus faibles.
- Éducation et Instruction sont inséparables
- L’échec scolaire est aussi vieux que l’école obligatoire. Il n’a jamais existé d’age d’or de l’enseignement.
- L’échec scolaire a une fâcheuse tendance à révéler impitoyablement les inégalités sociales
- Le système éducatif tranche dans le vif. C’est à 6 ans que l’on trie les « bons » et les « mauvais ».
- La prétendue « baisse de niveau » est un fantasme engendré par une société inquiète de son avenir et de son École. Ce qui ne signifie pas que tout aille bien.
- Aucune lumière n’a jamais jailli des disputes entre tenants de la méthode globale de lecture (jamais appliquée) et tenants de la méthode alphabétique ou syllabique (BA- BA).
- Une seule chose est sûre : aucune méthode d’apprentissage de la lecture n’a su garantir à 100% la réussite des enfants.
- De l’imagination pédagogique et des innovations naissent le malheur et le scandale, dit on ici et là ! On leur préfère donc un siècle de savoir-faire réécrit au goût du jour ! Jusqu’ à l’ennui…
- Il est nécessaire d’avoir des idées biodégradables en pédagogie. Il faut se débarrasser des stéréotypes.
- Les professeurs d’école exerçant en maternelle pratiquent un militantisme pédagogique positif hors du commun.
- Le laxisme ne menace pas l’école primaire. Affirmer cela, c'est insulter toute une profession.
- Le « mérite » est aujourd’hui convoqué pour justifier la stratification sociale et les inégalités. C’est un vernis moral.
- Rien n’est plus important que la dimension affective dans l’enseignement du premier degré
- TOUTES les études prouvent que les maîtres passent leur temps, bien audelà des horaires officiels, à faire du Français et du Calcul et, plus précisément, de la lecture et des opérations.
- L’enseignant a trop souvent tendance à se « couper du monde ». Il ne peut pourtant s’abstraire de l’environnement de son établissement.
- Les inégalités sociales de « carrière scolaire » sont très fortes en France ; trop fortes.
- Le développement culturel de l’enfant est SOCIAL,
- En deux ans (5ème/4ème surtout), autant d’inégalités « socio/scolaires » se créent que pendant TOUTE la scolarité primaire.
- Les inégalités sociales de carrière scolaire s’expliquent pour une part équivalente :
- par les inégalités de réussite académique
- par les inégalités de choix scolaires et d’orientation
- Améliorer l’efficacité de l’école, dès lors que ce sont les moins favorisés qui sont les plus sensibles à son influence, est donc une manière de réduire les inégalités entre élèves mais AUSSI les inégalités sociales.
- Le fonctionnement même des classes fabrique et reproduit certaines inégalités sociales.
- Tout un pan de la lutte contre les inégalités sociales passe par une « formation » des parents.
- L’éducation sert aussi à se classer par rapport aux « concurrents ». Et au fur et à mesure que les scolarités s’allongent, les écarts sociaux se déplacent plus avant en prenant par exemple la forme de l’accès à telle ou telle filière : c’est la « démocratisation ségrégative » (négative)
- Des politiques d’allongement du tronc commun ou le développement des passerelles entre filières sont susceptibles d’atténuer les inégalités sociales.
- Il FAUT aller vers une attitude plus expérimentale où enseignants ET chercheurs concevront et évalueront les effets précis de tel dispositif sur tel public
- La question de la réduction des inégalités socio scolaires est fondamentalement POLITIQUE.
- La violence à l’école est constituée de faits ténus, mais répétitifs et nerveusement usants, du genre « incivilités », « harcèlements » ou « microviolences ».
- Les « mauvais élèves » manifestent une agressivité impuissante à l’encontre des professeurs qui n’est en fait qu’une contestation impuissante de leur place scolaire,
- La pédagogie pratiquée (style coopératif) et le style de gestion de la Direction (participatif) sont des facteurs de protection bien identifiés.
- L’existence des classes de niveau est un facteur majeur de risques, deux fois plus explicatif que la monoparentalité par exemple. La ségrégation scolaire est LE danger réel.
- Les écoles, dans lesquelles les élèves perçoivent des règles claires, des actions valorisantes et des sanctions sans ambiguïtés, bénéficient de moins d’indisciplines.
- Un encadrement strict ET bienveillant accompagné d’un travail éducatif et culturel AVEC PROJET porte TOUJOURS des fruits.
- Le combat contre la violence à l’école est un combat politique contre la démagogie.
- La promotion du « marché » en matière scolaire est bien une politique de classe.
- La relation Professeur/Elève est CENTRALE dans la vie quotidienne de l’institution scolaire
- Pour vivre ensemble, enseignants et élèves doivent gérer, dans les collèges et lycées, l’arrivée d’une culture juvénile de plus en plus légitime
- Il faut OFFICIELLEMENT reconnaître que la réussite éducative est diversement difficile à atteindre selon l’environnement des écoles et des collèges. Il faut donc mettre en place une très forte diversification qualitative et quantitative des moyens d’enseignement.
- Le redoublement a fait la preuve de sa totale inefficacité.
- Il est prouvé que retirer 5 élèves sur un effectif de 25 n’aura aucun effet ; en revanche, retirer 5 élèves sur un effectif de 15 est porteur d’excellents résultats.
- Les élèves faibles qui redoublent progressent moins que les élèves faibles qui sont promus. Il faut donc explorer d’autres pistes que le redoublement.
- Le cours magistral (et frontal) en Primaire et en Collège (voire même en lycée) est plus qu’une erreur : c’est une faute professionnelle.
- Quand le scolaire dévisse, le social se lézarde…
- Travailler dur pour être récompensé, certes mais récompenser chacun à hauteur des efforts fournis…
Christophe Chartreux
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